Nous avons lu avec attention l’article consacré par Nice-Matin le lundi 5 avril au début des travaux du lycée de la montagne.

Nous avons lu avec attention l’article consacré par Nice-Matin le lundi 5 avril au début des travaux du lycée de la montagne.

Nous avons remarqué l’absence de tout représentant de la Région, qui finance ce projet, à la visite de chantier du samedi 3 avril.

Nous ne comprenons pas comment l’article peut parler (dans la deuxième phrase) du chantier de construction du futur lycée professionnel de la montagne et annoncer quelques lignes plus loin que « cet établissement polyvalentpréparera les lycéens au baccalauréat général tourné vers le sport ». La confusion entre un baccalauréat général tourné vers le sport (délivré par le MEN) et des formations nécessitant des brevets d’état d’éducateur sportif délivrées par le ministère de la jeunesse et des sports montre les limites de la préparation de la carte des formations de cet établissement.

La réponse du Recteur aux principaux des collèges de la vallée de la Tinée fait preuve d’un grand réalisme mais inquiète : le contenu pédagogique de ce lycée reste d’un flou total. L’ennui, c’est que en matière d’investissement(éducatif ou autre), mieux vaut d’abord définir et localiser exactement les besoins et les objectifs, si l’on ne veut pas gaspiller l’argent public. Pour ce lycée, certains semblent n’ avoir pensé qu’en termes immobilier, alors qu’un lycée c’est d’abord des offres de formation. D’autre part nul ne sait combien d’élèves seraient éventuellement intéressés par cette « filière » sportive. Enfin on peut s’interroger sur la cohérence entre la création d’une filière sportive en amont du bac et la décision ministérielle de réduire fortement l’offre de formation post-bac dans ce secteur (STAPS) et les débouchés qui vont avec.

A la Fsu, nous n’avons jamais contesté a priori l’idée de construire un lycée dans le haut pays. Nous avons, depuis que le projet a été soumis au Conseil Académique de l’Education Nationale, multiplié les propositions constructives pour que soit implanté dans notre département un lycée des métiers de la Montagne et de la Mer qui réponde réellement aux besoins des élèves et donne des formations débouchant sur les emplois de demain. Est-on sûr à ce sujet que le site retenu est le meilleur possible compte tenu de son isolement et des difficultés d’accès ?

C’est justement pour ces raisons que nous avons contesté la décision de la région devant le tribunal administratif de Marseille. Nous attendons sereinement sa décision.