Le congrès départemental de la FSU se réunit au moment où notre fédération se trouve confrontée à une politique de plus en plus agressive à l’égard des services publics, de leurs agents et usagers (remise en cause de la notion même de service public et des statuts par le jeu des privatisations, politique éducative rétrograde et sélective, attaques permanentes contre les droits sociaux, atteintes aux libertés individuelles et syndicales, pression constante sur le pouvoir d’achat des salariés en même temps que les profits boursiers progressent comme jamais).

Souvent à l’initiative des luttes des salariés, notre section départementale est aussi constamment partie prenante dans l’organisation d’actions unitaires, voire interprofessionnelles. Ce fut le cas dans la bataille menée contre le CPE.
Il en est de même aujourd’hui sur les questions éducation :

"-" celle des statuts qui a réuni dans la grève, à l’appel de quinze organisations, plus de la moitié des enseignants du second degré (mobilisation largement majoritaire qui se poursuivra dans de nouvelles actions les premières semaines de l’année 2007).

"-" celle des batailles menées contre les propositions de Robien sur la lecture, le calcul, la grammaire et plus largement contre la loi Fillon et son application et contre les menaces de sanctions qui pèsent sur les directeurs mobilisés pour le maintien et la revalorisation d’une direction non hiérarchique dans les écoles.

Ces actions relativement médiatisées ne doivent pas faire oublier le travail accompli au quotidien par notre section départementale et ses syndicats dans un département où les questions de logement, d’emploi et de coût de la vie se posent avec plus d’acuité qu’ailleurs dans le pays.

Avec les confédérations nous continuons de travailler à la reconnaissance par l’état de la difficulté à se loger et exigeons le passage, pour l’indemnité de résidence, à la zone 0, pour l’ensemble des fonctionnaires de notre département. Le congrès mandate le CDFD pour initier sur ce sujet des actions concrètes. Cet objectif comme celui de l’amélioration du pouvoir d’achat sera une priorité pour les mois à venir.

Les services publics de notre département pâtissent du manque de personnels qui ne peut en aucun cas être compensé par le recrutement, sous statut de droit privé ou dans le cadre d’emplois aidés, de personnels précaires dans un département où plus de 8% de la population vit au dessous du seuil de pauvreté et où le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale, déjà élevée. L’exigence d’un budget de l’Etat qui permette la formation et les recrutements nécessaires aux services publics est un combat que nous mènerons quels que soient les résultats des prochaines échéances électorales.

La section départementale FSU fidèle à ses valeurs et à ses engagements pour la justice sociale et le droit pour tous à une éducation ambitieuse et qualifiante participe activement à des collectifs et réseaux (RESF notamment) en direction des jeunes menacés d’expulsion par les lois liberticides. Ces lois, initiées par le ministre de l’intérieur et votées par un parlement réactionnaire stigmatisent certaines populations, jouent sur la peur de l’autre et masquent les insuffisances et l’iniquité des politiques sociales du gouvernement. Nous devons continuer à les combattre avec toujours plus de force et d’engagement.

Sur l’ensemble de ces questions la FSU s’engage à travailler avec les autres fédérations et confédérations pour construire une grève unitaire la plus large possible et dans les meilleurs délais.

Dans l’immédiat l’action unitaire du 20 janvier sera une nouvelle fois l’occasion de porter la légitimité de la FSU à travers les revendications pour la défense du service public d’éducation et de ses personnels.

Après plus d’une décennie d’existence la FSU s’est, en effet, imposée comme une organisation incontournable dans le paysage syndical. Elle propose une nouvelle conception du syndicalisme : un syndicalisme unitaire, démocratique et de proposition. Il est temps que le pouvoir et les instances officielles lui donnent la place qui lui revient en termes de représentativité.