Fin mars, face à l’ampleur des mobilisations menées depuis le début de l’année, le gouvernement a du céder et rouvrir le dossier salarial avec les organisations syndicales.

Première mesure « unilatérale » annoncée par le Ministre de la fonction publique : une augmentation de 0,5% du point d’indice au 1er juillet 2005 puis 0,3% au 1er novembre, qui s’ajouteront à la revalorisation des rémunérations de 1% déjà acquise pour 2005 (0,5% au 1er février et O,5% au 1er novembre). Si ces augmentations obtenues permettent de rattraper pour 2005 l’inflation de 1,8% prévue par le projet de budget, elles ne règlent pas le retard accumulé entre 2000 et 2004 soit une perte de 5% de la valeur du point d’indice.

Le 18 avril, le gouvernement s’est engagé sur un programme de négociations pour 2005-2006 :

"-" négociation salariale pour 2006 au début de l’automne 2005 avec « un échange de vues » en juin.

"-" négociations sur « la modernisation de la fonction publique et des grilles indiciaires » commençant en mai et terminant en décembre avec comme priorités la grille du C et celle de « l’encadrement » .

"-" mise en place d’un groupe de travail sur les non titulaires au printemps ; des discussions sur la formation initiale et continue entre novembre 2005 et juin 2006 et sur le dialogue social en 2006 ; la question de l’égalité entre hommes et femmes devrait être traitée en 2006.

Rien sur les retraites (notamment sur la question des femmes) et la protection sociale complémentaire des fonctionnaires.

Grâce à la mobilisation des salariés et face à un front à un front syndical quasi-unitaire, le gouvernement a été contraint de reculer sur certains points. La réouverture des négociations salariales ne s’est pas produite depuis plusieurs années : une victoire à mettre à l’actif de l’action collective. Pour peser davantage sur les discussions futures, il y a donc nécessité de maintenir et d’amplifier le rapport de force afin d’obtenir de nouvelles et indispensables avancées.