Bernadette Groison
Secrétaire générale de la FSU
Béatrice Gaultier
Secrétaire générale du SNICS/FSU
A Monsieur Georges Tron
Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique
Hôtel des Ministres
139 rue de Bercy
Télédoc 143
75572 Paris cedex 12
Paris le 23 décembre 2010
Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Le Ministre de l’Education nationale Luc Chatel, vous a écrit le 8 décembre 2010 pour vous
évoquer l’évolution statutaire en catégorie A des infirmières de l’Education nationale.
Ce courrier confirme la volonté du Ministre de l’Education nationale d’engager très
rapidement la transposition de la mesure de reclassement en catégorie A du corps des
infirmier(e)s de l’Education nationale qui représente plus de 95% des effectifs de l’Etat. Il
nous semble en effet indispensable d’envisager la sortie du décret statutaire pour la création
d’un corps de catégorie A au plus vite.
Le Ministre de l’Education Nationale n’ignore plus que son ministère est confronté à
l’impossibilité de recruter des infirmier(e)s dès septembre 2011 en l’absence de corps en
catégorie A. Depuis la parution des décrets statutaires le 29 septembre 2010 à la Fonction
Publique Hospitalière, tou(te)s les infirmier(e)s détaché(e)s de cette Fonction Publique
(principal vivier de recrutement) sont dans une situation difficile. En effet, en choisissant la
catégorie A, ces personnels sont placés dans une position « hors statut », puisque le ministère
de l’Education nationale n’envisage que la mise à disposition alors qu’il n’existe pas de
commission paritaire compétente pour traiter d’un certain nombre d’éléments de leur carrière.
Si les différents obstacles à la mise en oeuvre de cette revalorisation ne sont pas levés très
rapidement, les difficultés mentionnées risquent de bloquer le recrutement d’infirmièr(e)s à
l’Education nationale, de désorganiser les établissements scolaires tout en aggravant la
pénurie de postes déjà existante. De plus, tout retard dans la sortie du décret accentue la baisse
d’attractivité de la profession infirmière au service des élèves et des équipes éducatives.
Enfin, les personnels infirmiers que nous représentons à plus de 64% aux dernières élections
professionnelles du 1er décembre 2010, ne comprennent pas les retards de mise en oeuvre de
ce reclassement par rapport aux infirmier(e)s de la Fonction Publique Hospitalière alors que
cette revalorisation n’est que la traduction des engagements pris par le candidat Nicolas
Sarkozy à la profession et plus particulièrement au SNICS-FSU dans un courrier daté du 2
mai 2007.
Compte tenu de l’urgence à traiter de cette revalorisation pour les infirmi(e)res de l’Education
nationale, la FSU et le SNICS souhaitent vous rencontrer rapidement pour connaître le
calendrier et les modalités de la transposition de la mesure de reclassement en catégorie A de
tou(te)s les infirmier(e)s de l’Education nationale.
Dans l’attente de cette rencontre nous vous prions de croire, Monsieur le Secrétaire d’Etat, à
l’assurance de notre considération distinguée.