10 emplois d’enseignants-chercheurs et 3 d’IATOS cr ??s en septembre 2004 ? l’Universit ? de Nice-Sophia Antipolis : un acquis de l’unit ? et de la force du mouvement pour "sauver ensemble la recherche et l’universit ? ".
10 emplois d’enseignants-chercheurs et 3 d’IATOS créés en septembre 2004 à l’Université de Nice-Sophia Antipolis : un acquis de l’unité et de la force du mouvement pour "sauver ensemble la recherche et l’université ".
Les décisions annoncées le 7 avril 2004 par F. Fillon de restitution de 550 emplois de chercheurs et création de 700 postes d’enseignants-chercheurs titulaires (Maîtres de conférences et de Professeurs) dans les universités sont des acquis importants. Ils sont à mettre au compte du mouvement qui s’est développé à Nice comme dans tout le pays pour " sauver ensemble la recherche et l’université " : 74861 chercheurs, travaillant dans des laboratoires des organismes de recherche et des universités, signataires de la pétition nationale, l’engagement spectaculaire de centaines de directeurs de laboratoires et d’équipe de recherche démissionnant de leurs fonctions administratives au soir du 9 mars. Autant de facettes d’un mouvement sans précédent par sa force et son unité dans le monde de la recherche et de l’université et qui a reçu un fort soutien de l’opinion publique (247469 signatures sur la pétition citoyenne).
C’est sur les évaluations et les propositions du SNESUP-FSU que la création de postes d’enseignants-chercheurs est devenue la revendication de tout le mouvement ; c’est sur son intervention lors de fermes discussions avec le Ministre, que le recrutement en 2004 avec prise de fonction au 1er janvier 2005 a été obtenu. La création de 150 postes d’Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche est une perspective pour autant de jeunes docteurs en attente de recrutement dans l’enseignement supérieur. Enfin celle de 150 emplois d’IATOS, alors que plus de 1000 sont nécessaires pour assurer la rentrée 2004, est très largement insuffisante.
Ces mesures sont autant d’encouragements à l’action pour celles et ceux que le gouvernement et le patronat voudraient enfermer dans la flexibilité et l’insécurité de l’emploi, mais restent cependant très en dessous d’une réponse satisfaisante aux déficits cumulés des universités : 17.000 emplois selon l’évaluation officielle.
S’appuyant sur les premiers acquis du mouvement, les sections du SNESUP de Nice appellent à développer les initiatives dans tous les UFR, à maintenir la pression. Dans son discours du 22 avril, le Ministre érige en principe la cassure entre la Licence vue comme une formation « de proximité et d’accueil » et les Masters visant à la « perfection » et à la « compétitivité internationale ». Les conséquences d’une telle fracture seraient dramatiques pour l’accès et la réussite du plus grand nombre de jeunes et d’actifs dans les formations supérieures ; l’unité des missions – recherche/enseignement supérieur – de l’Université et les statuts nationaux des enseignants-chercheurs seraient aussi directement menacés (dans le droit fil des propositions Belloc). Les 26 & 27 mai le SNESUP tient un congrès d’études à Rennes : l’enjeux est de faire émerger des propositions novatrices au travers d’Etats Généraux qui peuvent déboucher bien sûr sur des avancées mais aussi sur des régressions majeures de recomposition concurrentielle et marchande de l’ensemble du service public national d’enseignement supérieur et de recherche.