Dans un contexte difficile, à commencer par la situation financières des premier·es concernées qui n’aide pas la grève, les AESH ont répondu présent·es partout en France où la même colère  domine.

Cette journée fait suite à la mobilisation du 8 avril où l’intersyndicale avait demandé à être reçue an audience.

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Pour leur salaire, contre les PIAL, pour un vrai statut loin de la précarité actuelle, les AESH se sont mises en grève et ont commencé à se faire entendre.

A Nice, c’est devant le rectorat qu’une trentaine d’AESH se sont rassemblées.

Comme le rappelait l’appel intersyndical à se mobiliser ce jeudi 3 juin, ces personnels, restent totalement méprisé·es par l’institution.

Bien que représentant 10% du personnel des écoles, les AESH sont actuellement engagées dans des conditions indignes :

– Plus de 96% des AESH travaillent à temps incomplet, avec des quotités de travail moyennes aux alentours de 60% dans les écoles et de 65% dans les établissements du second degré.

– Ce temps de travail a des incidences sur les salaires qui sont très bas. Ainsi une AESH travaillant 24 heures par semaine sera rémunérée à hauteur de 760 euros par mois, un revenu considéré comme en dessous du seuil de pauvreté selon l’INSEE.

– Lors du premier CDD, une AESH est recrutée à l’indice 332, indice minimum de la Fonction publique. Elle pourra au mieux espérer atteindre l’indice 363, soit une perspective sur toute une carrière de 145 € bruts…

Quand à la mise en place des PIAL, il a dénaturé le sens du métier d’accompagnant·es en lui substituant une logique purement comptable au détriment du lien avec les élèves et leurs familles.

Enfin, cette situation est d’autant plus intolérable qu’elle touche pour l’immense majorité des femmes. Alors que l’égalité Femmes/Hommes devait être une grande cause nationale du quinquennat, elles sont en droit de demander des comptes à ce sujet.

La FSU l’exprimait déjà lors du 8 mars dernier.