La commission des statuts du CSFPE (Conseil Supérieur de la Fonction Pubique de l’Etat) vient de se finir à l’instant. Anne féray qui y représentait la FSU nous a appelés pour nous dire que le décret concernant les reprises d’ancienneté, dossier pour lequel nous avons tant bataillé, a été voté !
Anne Féray a fait une intervention sur la base du texte ci-joint proposé par le SNICS demandant la catégorie A pour toutes les infirmières. Contrairement au passé, TOUTES les organisations syndicales présentes ont demandé également la catégorie A pour les infirmières. Il ne faut jamais désespérer…
Il ne reste plus à présent qu’à attendre le passage de ce décret devant le conseil d’état.
"Déclaration de la FSU le 20 février 2008 devant la commission des statuts du CSFPE
Une véritable revalorisation des infirmiers et infirmières est devenue une nécessité dans notre pays. Tous les éléments l’attestent, qu’il s’agisse :
du manque d’attractivité de cette profession pour les jeunes,
du désintérêt des infirmières elles-mêmes pour leur profession,
de la baisse dans la qualité des soins à effectuer par des infirmières et qui le sont par des personnels certes dévoués mais n’en ayant pas les compétences,
de l’élévation de leur niveau de formation,
ou encore de leurs responsabilités professionnelles totales y compris jusqu’au pénal
Eu égard la dispersion des infirmiers et infirmières entre les 3 fonctions publiques, la question récurrente de savoir quelle est la fonction publique qui initiera cette revalorisation est chaque fois posée, mais jamais solutionnée La solution trouvée à l’hôpital consistant à valoriser la fonction d’encadrement au détriment de la reconnaissance du soin et donc de la reconnaissance de la profession d’infirmière en tant que telle, s’est montrée désastreuse puisque la pénurie d’infirmières et la fuite des infirmières se sont accrues. Il nous faut donc avancer en tenant compte de la spécificité de cette profession dans chacun des secteurs. C’est pourquoi, cette question devrait être abordée au plus vite en des termes différents.
En tout état de cause, se pose aujourd’hui la révision du statut des infirmiers des services médicaux des administrations de l’Etat, dont 95% exercent dans le système éducatif que ce soit l’Education nationale ou l’enseignement agricole public. Or dans ces secteurs d’activité, les fonctions éducatives et le rôle pédagogique de ces personnels auprès des jeunes, la qualité de leur investissement professionnel compte tenu des soins éducatifs, relationnels et de prévention à dispenser, mais aussi l’approfondissement de leurs connaissances pour un développement constant de leurs compétences adaptées aux attentes de la population scolaire d’aujourd’hui, appellent une réflexion sur leur revalorisation.
Professionnelles à part entière de l’Education nationale et de l’enseignement agricole, le système éducatif et les jeunes qui leur font confiance, leur demandent beaucoup. Elles attendent du gouvernement la reconnaissance de leur utilité sociale dans le système éducatif notamment une reconnaissance financière de leur spécificité de conseillères de santé et non d’une fonction d’encadrement qui du reste n’existe pas dans le système éducatif. C’est d’ailleurs ce qu’elles vont régulièrement et massivement dire dans la rue.
Nous devons nous tourner vers l’avenir, penser à l’attractivité de cette profession et lui faire jouer tout le rôle que les jeunes attendent d’elle. C’est pourquoi la FSU souhaite que soit examiné dans les meilleurs délais un accès direct à la catégorie A type de la totalité des personnels infirmiers concernés par ces textes »."