Le ministre vient de communiquer les dotations pour préparer la rentrée 2006 : il supprime 2093 postes. Les dotations académiques portent l’empreinte des choix budgétaires du gouvernement, qui se traduisent chez les enseignants par le non renouvellement d’un départ sur deux en retraite et la baisse du nombre de postes offerts aux concours : selon les chiffres même du ministère 18 000 recrutements seraient nécessaires mais seuls 10 000 sont prévus vers un métier qui attire toujours la jeunesse. Les possibles titularisations de nos collègues précaires sont encore plus réduites. Une fois encore, notre académie n’échappe pas à la saignée.
Près de 60 postes doivent être fermés dans les collèges et lycées de nos deux départements et 40 doivent être redéployés de certains établissements vers d’autres. Les dernières déclarations de De Robien sur l’Education prioritaire menacent plusieurs établissements ZEP de notre académie.
En trois ans, près de 400 postes auront été ainsi supprimés dans nos établissements ! Pourtant les documents ministériels sont éloquents :
le ministère nous classe dans les académies déficitaires ; d’après ses propres chiffres une dotation complémentaire de 111 postes serait nécessaire pour simplement encadrer les élèves dans les formations existantes et assurer le remplacement.
Au niveau du remplissage des structures (nombre d’élèves par classe, ), le ministère nous classe en collège 24ème sur 30 académies et dernier pour les lycées.
La courte et relative pause démographique que nous constatons actuellement n’est pas mise à profit pour rattraper le retard que le service public d’éducation accuse dans notre académie ; elle est au contraire utilisée comme prétexte pour une politique budgétaire qui va à rebours des intérêts de la jeunesse et qui hypothèque l’avenir de la nation.
Cette « dotation » est inacceptable et confirme le renoncement de ce gouvernement à améliorer l’offre de formation, la nécessaire élévation du niveau de qualification, les conditions d’études de nos élèves et confirme une nouvelle dégradation dans l’exercice de nos métiers.
Le SNES-FSU, le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU ne laisseront pas faire et prendront tous les contacts nécessaires pour organiser la mobilisation des personnels et obtenir le soutien des parents d’élèves.
Nice, le 10 janvier 2006.