La disproportion entre la demande de minute de silence à effectuer lundi en hommage à Jacques Chirac et le silence assourdissant de l’Éducation nationale autour du décès de notre collègue Christine Renon est choquante.

Un simple tweet ministériel pour une victime de souffrance au travail contre une interprétation maximaliste de la circulaire du Premier ministre évoquant la possibilité, et non l’obligation, pour les agents des services publics, et non les usagers que sont les élèves, d’assister à un hommage à l’ancien Président.

Pour le SNUipp-FSU, ce moment de recueillement pour Jacques Chirac doit être laissé à l’appréciation des enseignantes et enseignants et ne doit pas concerner les élèves de primaire.
Face aux carences du ministère, le SNUipp-FSU invite les personnels des écoles à rendre hommage à Christine Renon jeudi 3 octobre à l’occasion de ses obsèques et du CHSCT départemental spécial de Seine-Saint-Denis.
Un hommage qui peut se décliner par de multiples initiatives locales.
Un hommage également pour exiger une toute autre qualité de vie au travail, pour refuser que le travail engendre des situations de souffrance au quotidien et dénoncer les prescriptions et autres injonctions qui vident le métier enseignant de son sens, afin que ce drame ne se reproduise plus.

Paris, le 30 septembre 2019