Paris le 24 décembre 2007

La conférence sociale sur l’évolution des pensions des salariés du secteur privé n’a débouché sur aucune mesure immédiate. La revalorisation de 1,1% au premier janvier, qui marque en fait une amputation de 0,5% sur la hausse des prix prévue a été votée par le parlement il y a plusieurs semaines. En refusant de tenir compte de la hausse mesurée par l’INSEE, le gouvernement demande aux retraités de lui faire une « avance de caisse » en attendant toute mesure de réajustement.

L’absence totale de référence du Président de la République au pouvoir d’achat des retraités lors de sa longue intervention à la télévision était annonciatrice du refus gouvernemental de tenir compte de la baisse importante du pouvoir d’achat des retraités et de la situation dramatique de milliers d’entre eux. Aucun geste n’est fait pour les « petites retraites », les débats sont reportés à la conférence globale sur la réforme des retraites. Le gouvernement espère sans doute trouver dans cette disposition un moyen d’opposer les générations et de ne répondre aux revendications ni des uns ni des autres.

Le ministre a annoncé une modification de l’indice de référence à prendre en compte pour les mesures de revalorisation à venir. En l ‘absence de toute autre précision, la FSU attendra de plus amples informations avant de porter une appréciation sur cette annonce.

Notre organisation tient aussi à dénoncer le mépris du ministre de la fonction publique envers les retraités de ce secteur. Une conférence sur l’évolution des pensions des retraités de la fonction publique devrait être organisée au même rythme que celle concernant les retraités du privé. A ce jour rien n’est prévu.

Tout ceci constitue une motivation supplémentaire pour tous les retraités de la fonction publique à manifester le 24 janvier aux côtés des actifs.