NON A LA STIGMATISATION D’UN DEPARTEMENT

REDONNER L’ESPOIR A LA JEUNESSE

Au lieu de stigmatiser les banlieues au risque de les enflammer par des déclarations irresponsables,

nous attendons du gouvernement qu’il reconnaisse que le tout sécuritaire et les réductions

drastiques de moyens sont un échec et sont dangereux pour l’ensemble de la population,

Les politiques suivies depuis plusieurs années rognant les services publics et diminuant les subventions

aux associations, surtout dans les quartiers où leur présence a été longtemps synonyme

de paix sociale, instituant le tri social et condamnant des populations entières au désespoir par

l’absence de perspectives en termes d’emplois ou de logements, sont directement responsables

de la situation que nous vivons depuis près d’une semaine. Les discours méprisants et provocateurs

ont mis le feu à une situation déjà explosive

Chiche, Monsieur le Premier Ministre, plus de zones de non droit !

Rétablissez l’égalité d’accès aux soins, le droit à une formation et à un emploi, le droit au logement,

le droit de vivre et travailler pour tous.

Renforcez les services publics au lieu de les livrer pièce à pièce au secteur marchand et à la

concurrence.

Redonner du crédit aux institutions républicaines, police justice dans le respect de tous.

Donner les moyens nécessaires au fonctionnement des institutions, avec un effort particulier

envers ceux qui ont le plus de difficultés.

L’éducation nationale a un rôle particulier à jouer

Encore faut-il que les choix opérés soient clairs. : l’objectif de la Nation ne peut être que la

réussite de tous..

Comment y arriver en Seine Saint Denis, alors que les leviers pour permettre d’y travailler

sont tous tirés vers le bas ?

"-" Quasi suppression de la scolarisation des 2 ans en maternelle

"-" 200 postes vacants dans le 1er degré

"-" Attaques contre la politique ZEP

"-" Suppression des MI /SE (modèle de celui qui a réussi) pour les remplacer par des jeunes

sans qualifications ni diplômes

"-" Précarité galopante pour les enseignants du second degré, plus de moyens de remplacement

"-" Remise en cause de la PJJ ( attaques contre la circulaire de 45 faisant le choix de l’éducatif

et de la prévention)

"-" Taux de passage 3ème / seconde générale le plus bas de France

"-" Carte des formations inadaptée, condamnant le service public à un rôle de pacification

sociale

"-" Quasi abandon des voies dites d’excellence

C’est d’une mobilisation sans précédent dont nous avons besoin

La FSU 93 s’adresse à tous, syndicats, partis politiques, élus, associations, pour qu’ensemble

ils exigent un changement de cap immédiat, un véritable investissement de l’Etat, pour que la

jeunesse de nos banlieues ne soit plus laissée à l’abandon, sans perspectives et sans espoir.

Guy Trésallet, secrétaire de la FSU93