Une belle inauguration !

"JPEG C’était la foule des grands jours, une foule populaire, chamarrée, heureuse. On inaugurait la nouvelle place Masséna . Et le tram laissait la place aux piétons ! Les présents allaient d’un groupe à l’autre, contents de se retrouver, de se faire signe, d’être ensemble et de dire : Nous sommes là, Tout n’est pas fini, La lutte continue, Résistance !

L’artiste qui a installé ses totems sur la place voulait que les passants lèvent les yeux et regardent le ciel ? Il a été servi : sur la place, ce 20 novembre, nous étions bien décidé à relever la tête ; bien sûr dans le ciel, il y avait quelques nuages, mais nous avions confiance. Lo vent cocha lei neblas ! Et le vent, c’était Nous Tous ensemble !

Naturellement, les commentateurs autorisés ( bien pensants selon des critères non déontologiques mais financiers) dissertaient sur la prise d’otage que constituaient ces grèves à répétition, et nombre d’entre eux citaient la phrase de M. Thorez, ministre d’état du général de Gaulle, à l’époque de la reconstruction du pays, à la Libération : « il faut savoir arrêter une grève. » . Quel détournement ! Faussaris !

Ce n’est pas parce que le petit Nicolas est un faux monnayeur qui s’approprie Jaurès ou Guy Moquet, que tout le monde peut mettre en circulation toute la fausse monnaie possible. M. Thorez appelait bien à la reprise du travail, mais quand l’essentiel des revendications était obtenu, et il y avait bien des négociations. Le Comité des Forges, ancêtre du MEDEF de l’époque, loin de tenir la main des ministres, était tenu en lisière, et ne pouvait distribuer des enveloppes à certains syndicats Bref, le gouvernement auquel ce communiste appartenait mettait en application le programme du Conseil National de la Résistance, il ne le détricotait pas systématiquement. La lenga mi manjava de lo dire.

Un toujours actuel ministre, dont j’ai oublié le nom et dont je préfère ignorer le salaire et le montant de la future retraite expliquait récemment et doctement sur une radio dite publique, qui n’a plus de public que notre redevance, que la faible augmentation des salaires des fonctionnaires n’était pas si faible que le disaient les syndicats, et qu’elle était due à la réduction du temps de travail. Aqueu de càp !
Mauvais élève, qui devrait (re)travailler ses dossiers, au lieu de tenter de s’en tirer par l’esbroufe. On comprend qu’il rechigne à présenter ses élucubrations aux syndicats pour de véritables négociations. Saca de messànjas !

M. Darcos, devenu depuis son collègue au gouvernement, avait lui-même chiffré cette baisse du pouvoir d’achat, depuis des années, dans un document remis au petit Nicolas qui n’était alors que candidat à la presidence. Et les chiffres de ce M. Darcos, nouveau ministre, étaient proches de ceux des syndicats ! Mau descobert es a mitan garit.

Quant à la réduction du temps de travail, doit-on rappeler que le gouvernement d’alors en a exclu les enseignants, et qu’une candidate aux présidentielles proposait même d’augmenter leur temps de présence dans les établissements puisqu’ils avaient du temps libre pour travailler dans des boites privées ! Reclama, propaganda o engana ?

Nul doute que de tels argumentaires ont fortement mobilisé les enseignants en faveur de ceux qui les utilisaient. Aquo mi fa bolhir lo sanc !

Le petit Nicolas candidat s’était présenté comme le candidat du pouvoir d’achat . Devenu président, le petit Nicolas s’est augmenté de 200% . Bravo ! Le petit Nicolas président devrait se souvenir du petit Nicolas candidat, de ses amis et de ses promesses . Paroles, paroles, comme auraient pu chanter Dalida, Chirac, Pasqua ou d’autres ?. Et pas pas question de mettre en cause Sarkho, l’americanoEt les autres, tous les autres ? C’est quand qu’on discute du partage ?

Un journaliste, lors de la dernière manifestation revendicative niçoise (et le mot de dernière n’est sans doute pas approprié..si nous en croyons les participants.), filmait sous un abritram* un texte de Ben. « Fermez les yeux, écoutez la rue ».
J’espère que le petit Nicolas verra le reportage, s’il sort. Sinon, il faudra que la rue crie plus fort ! Un pauc de coratge ! Zo, bolegam !

* Le terme d’abribus est déposé m’apprend le dictionnaire.
Eh oui, on peut faire de l’argent avec n’importe quoi aujourd’hui !

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