Manif

Qu’est ce que je suis suis fier des enseignants, et de leur manifestation nationale de samedi dernier ! En voilà au moins qui croient à leur fonction ! Pas comme leur ministre qui s’est, cette fois encore, ridiculisé en annonçant des chiffres ridicules, et a ridiculisé son futur candidat aux presidentielles et actuel ministre de l’interieur. Ils sont bien bons, ces ministres qui ne savent pas ce que gagnent les personnels de l’etat, leur octroient des augmentations de salaire qui diminuent le pouvoir d’achat depuis plus de vingt ans, refusent d’entendre les arguments des organisations syndicales, et parlent de dialogue social ! Quand la comèdie es finida, se baissa la tele !

Ils ont bien raison ces personnels qui defendent le service public d’education, leurs statuts et leur pouvoir d’achat. Savez-vous que le statut des fonctionnaires date des années de la libération, à une époque où les Français reconstruisaient le pays, et pouvait retrouver les valeurs fondatrices de la republique ? A cette époque-là, le pays était exsangue, mais les politiques surent trouver l’argent pour mettre en place les reformes audacieuses (services publics, secu, retraites) que certains cassent aujourd’hui au nom de la dette, des déficits et patin cofin. Soyons clairs : ils défendent d’autres intérêts. Son au aut de l’escala !

Tous les médias vous le diront : l’ecole va mal en France, les parents confirmeront, et les personnels ne s’en rendraient pas compte ? Ca, ça serait un scoop. L’éducation, pour la majorité actuelle de ses acteurs, ça eut payé ! Et ce qu’il faut aujourd’hui, c’est pas un retour frileux au passé, c’est une vraie ambition pour l’éducation nationale. Dau ! issa !

La manifestation de dimanche dernier a rassemblé 25.000 à 30.000 personnes, selon les organisateurs. Ces chiffres sont contestés par celui qui dirige encore le ministère de l’intérieur et s’occupe déjà, de l’extérieur, des autres ministères et par le porteur de bonnet d’âne, qui depuis la rue de Grenelle louche sur ses prochains maroquins putatifs ( sauf si le foirage de son plan de carriere-pro-sarko, son ex parti centriste,et le vote du peuple souverain ne le rappellent à la réalité). Ils sont contestés aussi par ceux qui furent en charge de l’éducation dans les années Mitterrand ? Peut être que certains veulent royalement et allégrement faire oublier une fausse politique de gauche ? Dommage, seule une véritable autocritique pourrait faire croire à la sincérité des responsables d’années d’âneries. 15, 25, 30 000 ? Pourquoi discuter ? Ces chiffres sont déjà assez parlant pour faire réfléchir tous les élus, électeurs et candidats. Ils signifient aussi que la majorité de personnels n’attendent pas tout des élections, qu’ils ne sont pas décidés à se laisser marcher sur les pieds, et qu’il n’y aura pas de trêve électorale. D’ailleurs, le mouvement continue dans l’education et début février toute la fonction publique… Allez, un peu de courage, nous fêterons 36 avec un peu de retard, c’est tout. Longamai ! Osca ! Zo, bolegam !