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Communiqué de presse

Paris, le 1er avril 2006

Les infirmier(ère)s de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur sont chaque jour auprès des jeunes. Ils connaissent leurs préoccupations quotidiennes, qu’il s’agisse de leur santé, de leur scolarité, de leur avenir.

Cependant, pour qu’une personne se réalise, il faut que ses besoins « primaires » soient satisfaits : manger, dormir, donner à manger à sa famille, travailler, se loger Or ces besoins primaires sont de moins en moins accessibles aux jeunes. Leurs projets de vie, emprunts d’insécurité et d’incertitude, sont repoussés aux calendes grecques. Comment s’étonner alors que leur réaction soit violente ? Violente d’abord envers eux-mêmes (la France est toujours dans le peloton de tête des pays industrialisés en ce qui concerne le suicide des adolescents). Violente ensuite envers les autres et plus particulièrement ceux qui sont chargés de leur assurer un avenir passant notamment par le droit au travail, à l’éducation, aux soins.

Il faut entendre les jeunes. Entendre aussi les professionnels que nous sommes : nous pouvons décrypter une partie de leurs messages. Mais comment pourrions-nous entendre et faire émerger les besoins de TOUS les ados et jeunes adultes quand il n’y a que 6600 postes d’infirmière pour plus de 8000 collèges et lycées publics, 55 000 écoles et 2 millions d’étudiants ? Comment leur apporter les meilleures réponses si notre institution est sourde à nos demandes minimales et refuse de nous accorder les moyens d’effectuer nos missions ?

Parce que les jeunes sont « nos » élèves et « nos » étudiants mais également nos enfants, nous combattons toute politique anti-sociale. Nous vivons déjà les importants reculs qui nous ont été imposés depuis quelques années : protection sociale, retraites, salaires, conditions de travail… C’est pourquoi nous revendiquons une politique porteuse d’avenir pour l’ensemble de la jeunesse. Une politique qui défende le droit pour tous à un emploi stable, à la santé, à l’éducation, au logement, à la culture…

Pour ces raisons, nos organisations syndicales représentant 83 % des infirmier(ère)s de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur :

maintiennent leur appel, prévu depuis des semaines, à manifester le 4 avril aux abords du ministère de l’éducation nationale ;

appellent l’ensemble de la profession à apporter son total soutien aux jeunes qui manifestent le même jour pour leur avenir qui est l’avenir de notre pays.

SNICS/FSU 46 avenue d’Ivry 75013 Paris Tél 06 75 37 72 21

SNIES/UNSA Education 87 bis avenue Georges Gosnat 94853 Ivry sur Seine Tél 06 08 63 51 16