Nous avons r ?agi quelques jours apr ?s la parution d’un article de Nice-Matin qui semblait dire "le Recteur -l’ancien, ndlr- a d ?tourn ? des moyens octroy ?s par le minist ?re". Devant l’absence de r ?action officielle, nous avons donn ? notre interpr ?tation (et notre accord sur le fond) de la d ?marche du Recteur Carbasse. Il semble que ce communiqu ? de presse n’ait pas franchi les salles de r ?daction… Le voici.
Nous avons réagi quelques jours après la parution d’un article de Nice-Matin qui semblait dire "le Recteur -l’ancien, ndlr- a détourné des moyens octroyés par le ministère". Devant l’absence de réaction officielle, nous avons donné notre interprétation (et notre accord sur le fond) de la démarche du Recteur Carbasse. Il semble que ce communiqué de presse n’ait pas franchi les salles de rédaction… Le voici.
Dans un article paru dans Nice Matin la semaine passée, un journaliste s’indignait du transfert des moyens accordés jusqu’à présent au CESAAM ( centre d’études pour les sportifs des Alpes Maritimes) vers le lycée Audiberti. Le rectorat aurait spolié cette association de sa dotation pour l’attribuer à un établissement public dans lequel les élèves concernés par la formation ont été affectés !
Ce sont en fait les représentants des personnels FSU aux comités techniques départementaux et académiques qui, en demandant des comptes aux Recteurs et Inspecteurs d’Académie successifs, sont à l’origine de cette procédure de régularisation.
En effet, trop longtemps et même avant que ce dispositif d’aide aux élèves sportifs de haut niveau ne devienne le CESAAM, l’Inspection académique des Alpes Maritimes puis le Rectorat de Nice soustrayaient de leur dotation un volant d’heures pour l’affecter de façon totalement opaque.
Le Recteur CARBASSE a estimé, à juste titre, que le service public d’éducation était tout à fait apte à assurer le suivi des études de ces sportifs. C’est en fondant son argumentation sur cette logique qu’il avait annoncé lors d’un CTPA en début d’année 2005, le retour de ces moyens dans le giron de l’éducation nationale via le lycée Audiberti ; ce dont les représentants des personnels se sont félicités.
Il s’agit de faire assurer par l’Education Nationale l’ensemble de ses missions dans le cadre du service public et sous contrôle des instances réglementaires .
Même si les moyens qui étaient alloués à cette association étaient identifiés clairement par le ministère et venaient en sus de la dotation académique, l’externalisation des missions du Service Public d’Education reste inacceptable.
Si les moyens d’Etat ne sont pas contrôlés et repartis par ses représentants qualifiés c’est la porte ouverte à toutes les dérives.
Comment garantir un service public d’éducation quand l’Académie de Nice reçoit après le dernier changement de gouvernement, une dotation supplémentaire de dix agents de service fléchée pour le département des Alpes Maritimes alors que les besoins sont aussi importants dans le Var ? Comment accepter que les moyens permettant d’ouvrir une classe préparatoire au lycée privé Stanislas de Cannes soient arrivés eux aussi directement du ministère alors que le Recteur CARBASSE avait refusé d’amputer la dotation de l’Académie pour cela.
Ce n’est ni la première ni la dernière fois que de puissants lobbies obtiennent des moyens plus facilement que l’ensemble des personnels et parents d’élèves de l’académie qui reste cependant une des plus mal dotée en terme de taux d’encadrement.
Plus que jamais nous restons vigilants sur le respect de la transparence et de l’équité.
Nice, le 22 septembre 2005