Retrouvez le 4 pages AESH de la FSU
Les syndicats nationaux unis au sein de la FSU jugent sévèrement le bilan du précédent quinquennat qui a violemment attaqué le monde du travail et les acquis sociaux, les AESH étant l’une des catégories professionnelles les plus touchées dans la Fonction publique.
Ce que porte la FSU :
– La FSU réclame la création urgente d’un corps de titulaires de catégorie B de la Fonction publique intégrant et reclassant les agent·es déjà recruté·es, ainsi que la mise en place d’une formation initiale et continue conséquente.
– Pour en finir avec une extrême précarité salariale liée à des quotités de travail très basses, la FSU s’oriente sur un temps de travail dérogatoire qui serait reconnu comme temps plein, tout en restant sur des missions d’accompagnement sur le temps scolaire : les obligations réglementaires de service des accompagnant·es intègreraient les temps de trajet, d’accompagnement, de concertation avec les équipes pluri-professionnelles, la formation continue nécessaire à l’adaptation aux différents niveaux d’enseignement et aux différents handicaps – la formation continue incluant les formations communes avec les enseignant·es et les CPE.
– La FSU demande la suppression des PIAL qui institutionnalisent et aggravent la dégradation des conditions de travail des agent·es.
Les urgences à gagner :
Il y a urgence à gagner un temps de travail à temps complet pour tous·tes les AESH permettant de prendre en compte tous les aspects et les différents temps du métier :
– Urgence à créer un statut de fonctionnaire pour reconnaître une véritable mission de service public.
– Urgence à rémunérer les AESH à la hauteur des missions exercées.
– Urgence à en finir avec le système des PIAL.
Le métier d’AESH ne comprend pas seulement un accompagnement effectif auprès des élèves mais il nécessite également une coopération permanente avec l’equipe pédagogique. Les AESH doivent faire partie intégrante de cette équipe. Les limites et les difficultés à ce travail collectif sont bien souvent la résultante du manque de temps, de formation et de connaissances.
Les AESH doivent pouvoir bénéficier d’un véritable plan de formation continue, sur leurs temps de travail, en lien avec les publics qu’ils accompagnent.
Il faut lutter pour l’abandon des PIAL et de ce mode de fonctionnement, la gestion purement administrative des emplois du temps rend complexe la place des AESH dans les équipes pédagogiques. Comment créer ces liens alors que les AESH sont amené·es à passer d’un établissement scolaire à un autre ? En tentant en permanence de trouver une place dans ce collectif sans y être vraiment. Ce mode de gestion masque le nombre insuffisant d’AESH et dégrade à la fois les conditions de travail des AESH et la qualité du service rendu.
Il faut aussi mettre fin à l‘injustice subie par les AESH qui exercent leurs missions en éducation prioritaire et leur verser l’indemnité REP-REP+ au même titre que l’ensemble des personnels qui exercent dans ces écoles et établissements.