PARIS, 8 octobre 2008 (AFP) – Les parents d’élèves de la FCPE ont
réclamé l’élaboration d’une loi-cadre reconnaissant le statut de la
restauration scolaire comme service public à part entière, lors d’une
conférence de presse mercredi, à quelques jours de "la semaine du goût".
"Nous demandons une loi-cadre sur la restauration scolaire, car depuis
un avis rendu en 2004 par le Conseil national de l’alimentation
préconisant +un texte de portée législative+, rien n’a avancé", a
expliqué Jean-Jacques Hazan, son président.
La restauration scolaire aujourd’hui est une compétence et une mission
des collectivités territoriales (mairies pour les écoles, conseil
général pour les collèges et conseil régional pour les lycées). Selon la
FCPE, elle est déléguée à des sociétés privées dans la moitié des cas en
primaire et moins de 10 % des cas dans le second degré.
"La restauration est un outil de santé publique, c’est parfois le seul
repas équilibré et complet qu’a l’enfant dans la journée", a affirmé M.
Hazan, rappelant en outre la nécessité de lutter contre l’obésité.
La FCPE plaide pour une "restauration de qualité", pas déléguée "au
privé", avec au moins 25% du prix du service investi dans les denrées
brutes ; "aujourd’hui on a 1,20 à 1,30 euro investi dans l’assiette, on
aimerait avoir 1,60 à 1,70 euro minimum", sur un total de 7,5 euros
(prix du repas pour une collectivité, comprenant les frais de
personnels, le gaz, l’électricité etc.).
La loi-cadre devrait aussi permettre que la restauration soit un
"service ouvert à tous", quelle que soit la situation d’emploi des
parents, demande la FCPE.
Pour cela, elle réclame une tarification proposée en fonction du
quotient familial. "Nous demandons un vrai système de redistribution", a
souligné M. Hazan.
Enfin elle souhaite que le moment du repas soit "convivial et éducatif".
Pour se faire entendre, la FCPE entend mener une campagne sur l’année,
en sollicitant des rendez-vous auprès des maires, des conseils généraux
et régionaux.