Derrière la multiplicité des annonces du président de la République à la télévision le 29 novembre, on ne trouve en fait aucune mesure susceptible d’améliorer rapidement le pouvoir d’achat de tous les salariés, du public comme du privé.
Rejetant toute augmentation du SMIC, ignorant la question de la précarité, le président n’a pas répondu non plus aux attentes formulées par les fonctionnaires ; il se prive ainsi du levier que constituent les 5 millions de salariés de la fonction publique pour impulser une politique salariale ambitieuse. En fait, loin de la revalorisation du point d’indice et de la reconstruction de la grille que nous réclamons, le président reprend des mesures inégalitaires, à la portée discutable (revalorisation des HS par exemple) ou déjà annoncées et considérées unanimement comme inadaptées.
En outre, le président a tracé des pistes qui menacent gravement les droits et les protections des salariés, en matière de temps de travail et de conditions d’emploi.
S’agissant des annonces faites pour l’indispensable amélioration des campus, on ne peut que regretter le choix de privatiser encore plus EDF pour la financer au lieu de diminuer les réductions d’impôts pour les entreprises (crédit impôt-recherche sans contrepartie d’embauches).
En fait l’on a pu retrouver dans tout son discours sa rhétorique classique sur le « travailler plus pour gagner plus » et le refus à la fois de traiter la question des inégalités et d’une répartition plus juste et plus efficace des richesses produites.
Cela laisse mal augurer du contenu des propositions gouvernementales pour la réunion prévue lundi 3 décembre dans la fonction publique sur les salaires et le pouvoir d’achat.