Le sous-préfet de Saintes a été limogé : il avait, en continuant à publier des articles contre la politique israélienne, négligé les devoirs de réserve et de neutralité auxquels sont soumis les représentants de l’état. On peut regretter la décision, contester sa brutalité, mais la loi, c’est la loi ! Aquela d’istària !

Oui, mais. Le préfet de la région Lorraine a invité dans son bureau les candidats de la droite à la mairie de Metz. àa ressemble plus au comportement d’un préfet d’Empire choisissant le candidat officiel qu’à celui d’un représentant de l’état respectant des principes républicains, mais il est toujours en poste, même si on lui a fait quelques reproches. La loi, c’est plus la loi ? Où est passé le principe d’égalité inscrit au fronton des édifices publics ? Aqeu de càp !

J’ai même connu, dau temp o Bertha filava, un Recteur de l’Académie de Nice qui était en même temps conseiller régional à 1000 kms de là, à vol d’oiseau. Et il n’y aurait pas eu confusion des genres ? Il paraît même que, aujourd’hui encore, des ministres, ou plus, cumulent leur fonction avec celle d’avocat d’affaires ou d’actionnaires. Pas de confusion d’intérêts, dans ce cas ? Dire que Darcos veut réintroduire l’enseignement de la morale à l’école. Aquela de bicicleta !

La morale à l’école, parlons-en. Les annonces de fermetures de classes en primaire et maternelle tombent en ce moment. Parents et enseignants protestent. Oui, mais les petits malins qui nous gouvernent ont pris soin, cette année, de retarder tout le processus administratif de préparation de rentrée afin que ces annonces ne soient faites qu’après les élections municipales. On peut disserter sur les enjeux locaux ou nationaux de ces élections, toujours est-il que les représentants de l’état ont dû, fût-ce à leur corps défendant, violer le principe de neutralité, parce que le pouvoir connaissait la " popularité " de sa politique scolaire. An manco vergonha !

Dans le second degré, c’est pareil. On a même pu voir un établissement niçois, où le dégraissage ne s’était pas traduit, dès l’abord, par une suppression massive de postes et une avalanche d’heures sup, se voir imposer par le rectorat, hors de toute procédure réglementaire, et après le vote du conseil d’administration, une saignée supplémentaire. Et les documents fournis aux représentants des personnels indiquent que cette saignée est demandée par l’établissement ! Au-delà du manquement à certains devoirs ci-dessus mentionnés, ne serait-ce pas là de l’entrave au fonctionnement des instances ? Ces méthodes ne montrent-elles pas l’impopularité, et l’imbécillité de la politique gouvernementale en matière d’éducation ? Ce ne sont pas les gosses qui ont besoin de leçons de morale, c’est le pouvoir en place, et tous les bons pédagogues vous diront qu’il ne comprend que la manière forte, baffes et coups de pieds au Non ma dau bàn !

Nicolas le petit se gargarise avec l’état de droit. Oui ! Mais, il met la France dans un drôle d’état ! Allez, faut se battre : la république et son école nous appellent, elles ont besoin de nos luttes pour rester vivantes. Zo, bolegam !