Depuis plusieurs mois, assemblées, tracts, informations syndicales et manifestations dénoncent les dérives pratiquées dans le site pilote et d’expérimentation qu’est devenue l’université de Nice depuis la présidence Vidal, actuelle ministre de l’Enseignement Supérieur.
Une nouvelle université est en marche, orientée vers « l’Excellence » depuis l’obtention de l’IDEX en 2016, une université à l’anglo-saxonne qui se veut exemplaire et moteur d’une privatisation sournoise de l’enseignement supérieur, offerte aux marchés, à la concurrence, avec un statut de la fonction publique fortement amoindri.
Ainsi nos directions poussent avec force de publicité les « Masters » Payants, à 4000€, en remplacement des masters d’état. Ce sont des diplômes locaux mais pour lesquels il est promis des équivalences avec les titres d’État.
Pour arriver à leurs fins, nos dirigeants :
• Désorganisent les structures existantes, avec entre-autres, la mutualisation des postes qui laisse la masse de travail à répartir entre les agents restant sur place, appelée ironiquement par la direction elle-même, projet « Comète » ;
• Précarisent l’emploi en remplaçant ouvertement les titulaires par des contractuels car « moins chers » ;
• Démoralisent les fonctionnaires les poussant soit à la résignation soit à la mobilité en profitant de la mise en place du nouveau régime indemnitaire ( RIFSEEP ) pour niveler vers le bas les salaires et déclasser les métiers alors que rien n’oblige.
Cette stratégie cynique a produit un effet inverse, mobilisant tambour battant, le personnel, qui s’est invité au Conseil d’Administration d’Université Côte d’Azur pour dénoncer modèle d’établissement appelé à être national.
Après les actions que nous avons menées, en particulier le 14 mars, nous avons obtenu que le Conseil Académique d’Université Côte d’Azur du 9 avril ré-examine la situation des masters payants.
C’est donc le moment de signer, si vous ne l’avez pas encore fait, la pétition qui sera présentée par nos représentants :
Non aux Masters payants à Nice