Le collectif départemental initie un débat avec un intervenant national… Gardez une place libre ce soir-là !
Réunion-débat publique
Avec Gérard Filoche ,
Inspecteur du travail, membre d’ATTAC et du collectif national autour de l’Appel lancé par ATTAC et le Fondation copernic .
Le mardi 8 juin à 19 h 30
Le Splendid, 55, Boulevard Victor Hugo, 06100 Nice.
Cartes sur table pour les retraites
La réforme des retraites est un enjeu de civilisation.
En 2050, 30% de la population sera âgée de 60 ans et plus. Grâce aux conquêtes sociales, nous vivons mieux et plus longtemps. (Mais) C’est aussi une question vitale dès maintenant : avec les réformes Balladur et Fillon de 1993 et 2003, un mouvement de baisse des pensions de 20% est engagé et les inégalités hommes-femmes s’accroissent sans que les déficits soient comblés. Les jeunes générations sont encore plus menacées : L’allongement (du temps d’) de la durée des études, le chômage et des parcours professionnels morcelés, asphyxient leurs perspectives d’une retraite correcte avant 67 voire 68 ans. Au-delà, même si le gouvernement le cache, il veut mettre la retraite par répartition à genoux pour remplacer la solidarité par les fonds de pension. Est-ce cela l’avenir dans (le) notre pays qui, à la Libération, a su créer la Sécurité Sociale ?
La régression sociale comme seul horizon ?
Gouvernement et patronat, mais aussi les autorités libérales européennes, jouent à fond la carte de la peur, et inondent les médias d’affirmations et de prévisions catastrophiques. Vous avez pu les entendre : « 2600 milliards de déficit cumulé d’ici 2050 pour les régimes de retraite ». Mais on ne vous dit pas que cette somme ne représente que 2% de la richesse qui sera produite d’ici là. Pour eux, il s’agit d’imposer l’idée que seuls la baisse des pensions et le recul de l’âge de la retraite seraient envisageables.
La crise financière a provoqué une récession et donc une flambée des déficits publics pour sauver les banques et les marchés financiers. Mais ils font le choix d’une austérité généralisée alors que celle-ci, en France comme en Europe, étouffe encore plus l’emploi, les salaires, la consommation, les services publics, l’investissement utile et nourrit les déficits qu’elle prétend combattre.
D’autres choix sont possibles !
Les premières causes des déficits des régimes de retraites (se) ce sont les bas salaires, le chômage des 20-30 ans et des plus de 50 ans, (et) les inégalités fiscales et sociales qui ont explosé(es) ces dernières décennies et les cadeaux faits au patronat depuis plus de 20 ans (et) Conséquence : (le recul de) la part des richesses produites allant au travail n’a cessé de reculer. Inversement les dividendes des actionnaires ont ainsi bondi de 3,2% en 1982 à 8,5% du PIB en 2007.
Encore faut-il avoir le courage de poser la question de la répartition des richesses et de l’utilisation de l’argent dans la société.
Rien n’est plus urgent qu’un vrai débat public sur ces enjeux qui nous concerne toutes et tous. « Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites » c’est l’ambition d’un Appel qui rassemble des femmes et des hommes d’une grande diversité, issu-e-s de différentes forces associatives, sociales et politiques. En convergence avec les mobilisations syndicales, il invite à une vaste intervention citoyenne.