Le Président de la République a annoncé des mesures pour endiguer la propagation du coronavirus dans ce qu’il a qualifié être la plus grave crise sanitaire depuis un siècle. La plus forte est la fermeture de toutes les crèches, écoles, établis-sements scolaires et universités à partir de lundi prochain.
Cette décision nécessaire était inéluctable. Elle met fin à une certaine cacophonie de mesures disparates et permet à ce stade une protection pour tous les personnels des écoles en première ligne avec les enfants.
Les fonctionnaires de l’école publique, les personnels soignants, comme l’ensemble des agents des services publics auront à cœur d’accompagner au mieux les usagers. Les enseignant-es et tous les personnels de l’éducation, soucieux-ses des besoins des élèves, mettront tout en œuvre pour être en soutien aux jeunes, à leur famille, dont certaines vont être en difficulté voire très en difficulté dans cette période.
Cela ne saurait se traduire par des injonctions impraticables. La nécessaire continuité du service public ne pourra être mise en œuvre qu’avec les outils et moyens mis à disposition des agents, dans le respect de leurs droits et avec la volonté de les protéger des risques.
Le chef de l’État a loué dans son discours le système de santé français et affirmé l’importance de son système de protection sociale.
La FSU ne peut qu’y souscrire et saura le lui rappeler quand il s’agira de les défendre et de les renforcer.
Cette crise est l’occasion de réaffirmer l’importance de notre service public d’éducation et d’une manière générale de l’ensemble des services publics, dans leur rôle d’amortisseur des effets des crises, qu’elles soient économiques, écologiques ou sanitaires. L’occasion de réaffirmer qu’ils sont, non pas un coût pour la société, mais d’abord une richesse, un investissement et un outil permanent de solidarité.
Les Lilas, le 13 mars 2020