Lors du CTPA de janvier 2004, le Recteur avait amputé la dotation des collèges du département de 11 ETP (Equivalent temps plein) en prétextant une baisse de la démographie pour la rentrée 2004. Si cette baisse est réelle (- 300 élèves), elle est sans commune mesure avec l’explosion démographique de ces dernières années.

Nous devons féliciter Monsieur le Recteur pour cette saine gestion des deniers publics ! « La culture du toujours plus est terminée » pouvait-il doctement expliquer à la population par l’intermédiaire du journal local. Chacun le sait ici : notre académie est la mieux dotée de France. Nos classes sont les moins chargées. Nos établissements proposent les options et les enseignements les plus divers et les plus nombreux.

Alors pourquoi personnels et parents s’obstinent-ils à réclamer un plan de rattrapage ? Pourquoi l’administration de l’Education nationale reconnaît-elle dans ses publications que notre académie est la dernière de France en termes d’encadrement éducatif ?

l’Inspecteur d’académie était allé encore plus loin que la ponction rectorale en retirant 505 heures (soit 28 ETP) des collèges. Aujourd’hui, à l’occasion du CTPD de carte scolaire, un nouveau cap est franchi avec la suppression de 38 postes. Ces fermetures obligeront 24 de nos collègues à subir une mesure de carte scolaire (MCS) et à aller faire voir ailleurs leur investissement dans le service public. C’est une des raisons qui nous avaient conduit à boycotter ce CTPD prévu initialement le lundi 22 mars.

Si certaines de ces MCS peuvent être considérées comme inévitables (modification du secteur scolaire de Biot, Mandelieu ; montée en charge des effectifs à Valbonne et à Mandelieu Mimosas) d’autres auraient pu être évitées si le bon sens avait été de mise.

Pourquoi s’obstiner à fermer deux postes d’Histoire-Géo à Grasse St-Hilaire et à Grasse Carnot alors que l’un d’entre eux pouvait être maintenu dans un établissement avec un complément de service dans l’autre ?

Pourquoi s’obstiner à fermer un poste de technologie à Puget-Théniers alors que les besoins sont au minimum de 15 heures et que c’est le seul poste de l’établissement ?

D’autres MCS sont le résultat de l’imprévoyance de l’inspection académique : création de postes sur des supports fragiles pour satisfaire aux demandes du recteur de faire disparaître le plus grand nombre de TZR à la rentrée 2003 !

Pour éviter d’amplifier encore les effets de la « grande faucheuse », l’Inspection académique a demandé aux chefs d’établissement de rechercher des compléments de service dans d’autres établissements pour éviter des fermetures. Elle leur a demandé de faire signer aux collègues concernés un engagement écrit à accepter le complément de service et à renoncer à toute demande de mutation. Nous avons donc denoncé cette pratique qui tend à vouloir substituer au statut le contrat et rappelé à l’Inspecteur d’Académie qu’il était, aussi, le garant des droits statutaires des collègues. Bien entendu, ce « contrat » n’a aucune valeur et chacun pourra utiliser, si il le souhaite, son droit à mutation.

Les SEGPA ne sont pas non plus épargnées : elles subissent 4 fermetures de poste dont une MCS. Un poste de professeur des écoles spécialisé est fermé à Grasse Canteperdrix, trois postes de PLP sont fermés à Cannes Mûriers, à Mougins Campelières (MCS) et Vallauris Picasso.

A noter : la création d’un poste d’Arts Plastiques à Sospel se fait avec un complément de service à Breil. La création d’un poste d’Histoire-Géo à St Dalmas de Tende se fait avec un complément de service à Sospel (34 km et le col de Brouis !). La création d’un poste partagé d’Italien entre Maurois et Vento à Menton.

La balance générale des ouvertures-fermetures, en intégrant les segpa est de – 42 postes (- 29 PEGC, – 7 type Lycée, – 3PLP, -1 PE spé.)