Conseil Académique de l’Education Nationale

Le 6 juillet, le Conseil Académique de l’Education Nationale s’est tenu à Marseille visiblement sur pression du préfet de région. La délégation FSU a vigoureusement protesté contre cette délocalisation, rappelant que le CAEN était une instance de l’Education Nationale et non régionale.

Plusieurs points étaient à l’ordre du jour concernant l’ouverture de deux niveaux établissements dans notre département (quatre pour l’ensemble de l’académie) : les personnels TOSS implantés au collège de St Vallier et au lycée de la Montagne à Valdeblore le sont majoritairement grâce non à des créations mais des redéploiements.

D’autre part, il n’y aura pas de dotation en poste d’infirmière à Valdeblore malgré l’ouverture d’un internat de grande capacité. Le cas échéant, le paiement de personnel en vacation sera utilisé.

D’après M. le Recteur, contrairement aux inquiétudes initiales, les demandes d’inscription au lycée de la Montagne sont plus nombreuses que prévues. Il y aurait même une crainte de trop plein. Malgré cette constatation le Recteur n’ouvrira pas de division supplémentaire. La FSU a rappelé combien le lycée qui va ouvrir à la rentrée prochaine était loin de celui pensé dans le projet initial. Le lycée professionnel fondé sur des métiers de la Montagne n’apparaît au final qu’une béquille d’un établissement privé. D’ailleurs, la majorité des élèves n’est pas originaire de l’arrière pays. Ce niveau lycée apparaît donc comme un luxe, un lycée de confort dans une académie qui par ailleurs manque cruellement de moyens.

Concernant les opérations de construction ou d’extension, la région peut, enfin, construire le lycée à Drap. On remarquera toutefois que c’est la première fois depuis la mise en place des Lois Deferre (1982) que la région paie le terrain pour construire un lycée. Ce qui ne sera pas le cas à Villeneuve-Loubet où la commune a cédé le terrain pour la construction du lycée qui devait ouvrir ses portes vers 2008-2009. Une fois encore la question des réserves foncières apparaît initiale pour l’avenir.

Sur les dossiers de la compétence de la région, M. Menucci, Vice Président, a annoncé l’externalisation (c’est-à-dire la privatisation) d’une partie de la maintenance informatique (plus de 50 000 ordinateurs implantés sur près de 180 sites). D’autre part, la région maintient son effort pour raccorder tous les lycées de la Région au réseau à très haut débit Internet.

Enfin (et surtout !) la Région a présenté ses COTEF (Comités Terrotoriaux Education et Formation). Il s’agit du fondement de la politique régionale de territorialisation de la politique éducative et de la politique de formation professionnelle continue. Le but est de créer dans les bassins d’emplois et d’éducation une instance dirigée par un conseiller régional chargée d’associer les citoyens et leurs représentants à la politique de formation dirigée par la Région (depuis la loi d’août 2004). La FSU ne s’oppose pas à priori à la mise en place de ces COTEF (deux dans notre département) mais demande quelques précisions. Quelle sera la nature de cette instance, de ses avis ? De quelle manière va-t-elle fonctionner ? Le principe de représentativité sera-t-il pris en compte ?

Y aura-t-il une coordination entre les différents COTEF ? Il ne peut être question pour la FSU, sous prétexte de la démocratie participative de contourner un fondement de la démocratie : la représentativité. Il est vraisemblable que ces COTEF accentueront l’adéquationisme entre la formation proposée et la demande patronale. C’est tout le contraire d’une politique de formation à long terme.