Le projet de loi de finances pour 2012, présenté hier en conseil des Ministres, confirme les choix du gouvernement de poursuivre sa logique de réduction des dépenses de l’Etat dans le cadre d’un plan d’austérité injuste qui fait écran de fumée par rapport aux questions réelles du partage des richesses et des nécessaires investissements sociaux et productifs d’avenir.
Le non remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique d’Etat se traduit par la suppression d’encore 30 400 postes. Soit 150 000 postes supprimés depuis 2008 !
Pour autant notre économie ne se porte pas mieux, les inégalités sociales sont au contraire plus flagrantes et la cohésion sociale est mise à mal.
La FSU réaffirme qu’il faut cesser de considérer les services publics et la Fonction publique comme une charge pour notre pays. Ce sont bien des investissements productifs indispensables qui sont une chance pour l’avenir de notre société. Elle s’est adressée en ce sens à tous les parlementaires pour leur faire part de ses propositions.
L’Education, la Formation et la Recherche font partie des leviers utiles pour sortir de la crise et permettre les évolutions de notre société. Mais le Gouvernement supprime encore 14000 postes dans l’Education nationale (5700 dans les écoles primaires, 6550 dans les collèges et lycées, 400 postes au sein des personnels administratifs). Il ne tire aucune leçon du bilan de cette rentrée scolaire dénoncé avec force dans les mobilisations du 27 septembre. Pourtant, Monsieur le Président, « ceux qui protestent » sont aussi « ceux qui travaillent » et qui ne demandent qu’à pouvoir faire encore mieux leur métier au service du public et en l’occurrence pour assurer la réussite de tous leurs élèves ce que ne permet pas la politique éducative actuelle !
Pour concilier qualité et quantité il faut investir à partir des besoins et créer les emplois nécessaires, au lieu de partir du dogme, auquel il faut renoncer, du 1 sur 2 dans la Fonction publique.
Et pour rendre les métiers de la Fonction publique attractifs, il devient urgent de reconnaître le travail des personnels en revalorisant leurs métiers et leur traitement. C’est une question de justice et de reconnaissance sociale.
Plus que jamais la FSU poursuit sa campagne Fiers du Service public ! en invitant les personnels, les jeunes, les citoyens et les élus à débattre de la situation économique et sociale et du rôle que doit y jouer la Fonction publique. Des mesures urgentes sont nécessaires en matière d’emploi, de pouvoir d’achat et de protection sociale. En ce sens, la FSU appelle les personnels à poursuivre les mobilisations et en particulier à participer à la journée d’action interprofessionnelle du 11 octobre prochain.