La FSU a pris connaissance de la version finale de l’accord sur la formation tout au long de la vie proposé par le ministre de la Fonction Publique.
Elle constate que celui-ci a évolué positivement par rapport au projet initial et elle voit dans nombre de modifications apportées au texte le résultat de sa participation active aux discussions. C’est ainsi par exemple que la question de moyens est abordée dans le préambule et qu’il est précisé que le DIF, créé par la loi, viendra en complément des dispositifs existants ; de même le texte rappelle que les actions de formation continue inscrites au plan de formation ont lieu « par principe » sur le temps de travail ; par ailleurs les dispositions relatives à la prise en compte dans les concours de la reconnaissance de l’expérience professionnelle, – prévue par la loi – rappellent, à la demande de la FSU, que « le concours externe est un instrument majeur pour l’accès à la vie professionnelle des jeunes issus du système scolaire et universitaire ».
Cependant ce texte s’inscrit dans les dispositions du projet de loi sur la fonction publique en cours d’examen au parlement et, en dépit de diverses précautions ajoutées au fil des discussions, il est marqué par une conception très hiérarchique de la formation continue qui laisse peu de place à la prise en compte des attentes des agents. Ainsi la fonction publique a systématiquement refusé que le DIF puisse être utilisé pour la formation personnelle des agents, qui est renvoyée au seul congé de formation professionnelle déjà existant et que nombre de collègues attendent en vain.
Il est regrettable que la fonction publique n’ait prévu aucune augmentation du nombre de congés formation et n’ait pas formulé de proposition précise pour l’évolution des moyens consacrés à la formation tout au long de la vie, ce qui dans un contexte de recherche incessante d’économies dans la fonction publique (cf conflits sur l’emploi et les salaires) fait courir le risque de rendre inopérantes certaines des dispositions présentées comme nouvelles. D’autant que les questions des remplacements, qui sont souvent un obstacle au départ des agents, ne sont pas abordées.
La FSU regrette vivement que le ministre de la Fonction publique ait fixé unilatéralement une date rapprochée pour la signature d’un tel accord, ne laissant pas aux organisations représentatives le temps indispensable pour en débattre.
La FSU entend pour sa part mener posément tout le débat nécessaire en son sein et c’est le Bureau Délibératif Fédéral National du 27 novembre se prononcera de façon définitive pour savoir si ce texte est ou non de nature à relancer une dynamique de formation continue et s’il reçoit l’accord de la FSU.