Monsieur Arnaud Teullé vient d’être nommé au poste d’inspecteur de l’académie de Paris, par décret du président de la république. Il a de la chance, celui-là, de trouver un tel petit boulot au moment où le gouvernement supprime allègrement les postes de fonctionnaires. Je me demande même si la signature de nicolas le petit ne devrait pas être précédée de la formule qui concluait les décisions de nos anciens rois : « car tel est notre bon plaisir » Grand ben li fague !
Car, enfin, quelles sont les qualifications de ce personnage pour un tel poste ? Rappelez-vous : il fit parler de lui lors des dernières élections municipales à Neuilly-sur-Seine.. Il s’y présenta contre le candidat « officiel » du parti du président, M. Martinon, par ailleurs porte parole de l’Elysée. Il reçut les soutiens de Patrick Balkany, Brice Hortefeux et de Dadu, la mère du premier personnage de l’état. Et il a été battu, comme Martinon d’ailleurs, par un autre candidat UMP. Le plu bèu es ahura
Dans sa grande sagesse, nicolas le petit décida alors que la république ne pouvait laisser échapper de tels talents : l’organisateur de la fronde contre Martinon-non-non, placé en tête par les électeurs devint Maire, nicolas n’y pouvait rien, mais très vite il prit les décisions qui s’imposaient pour aider des amis dans le besoin : Martinon devint consul de France quelque part, et Teullé, inspecteur d’académie donc. Certes, les fonctionnaires ne servent à rien, mais au-moins que les postes qui ne sont pas supprimés permettent au roi de se faire plaisir. Non ma dau bàn !
Ces petits événements sont des signes de la transformation de notre pays en république bananière, comme la récente intervention du roitelet affairiste Bongo dans la formation du gouvernement.. Le pire, c’est qu’ils se multiplient, et mettent à mal toute une conception républicaine de l’état et de la fonction publique qui a mis du temps à se construire. Ainsi, le gouvernement envisage de ne plus soumettre le projet de mutation des personnels d’enseignement, d’éducation, d’orientation et d’administration aux commissions paritaires. Les mutations ne feraient plus l’objet du moindre examen contradictoire avec les représentants syndicaux, sans garantie du respect de règles communes et d’égalité de traitement. Bref, le règne du bon plaisir des puissants du moment, la porte ouverte à toutes les magouilles, aux mutations Teullé et Martinon.Vergonha !
Ce n’est pas à l’héritage de 68 que veut s’attaquer le nicolas le petit, c’est à une certaine conception de la démocratie. Le peuple ne veut pas du traité européen, on ne le consultera pas ; le peuple s’inquiète de la concentration des pouvoirs entre les mains d’un seul, on se passera de son avis pour modifier la constitution Ah, organiser un referendum, et annoncer qu’on remettait son titre en jeu, ça avait de la gueule ! Chiche que nicolas nous demande demain approuvez-vous la façon dont j’ai modifié le traite européen, amélioré le pouvoir d’achat, et mené les reformes ? Allez, faut pas rêver, nicolas le petit et les grands groupes financiers ne sont pas suicidaires. Pour passer de leur bon plaisir à la démocratie, faut se battre.Zo, bolegam ! Viva lo vertadier cambiament !