Le Sénat a adopté le 8 décembre une proposition de loi qui ouvre la possibilité de recruter en CDI, à l’issue d’un seul CDD, les AESH ayant déjà exercé trois ans. Cette proposition de loi avait déjà été adoptée en janvier à l’Assemblée nationale, lors de la précédente législature.
Cette mesure – souvent présentée à tort comme une titularisation – ne résoudra pas la précarité des AESH qui demeurent sous contrat, faute de volonté politique forte. Elle ne doit pas non plus se traduire par la mise en place d’un système à deux vitesses où certain·es AESH seront CDIsé·es et d’autre non.
Dans ce contexte, la revendication d’un corps de fonctionnaire pour les AESH sera l’un des enjeux principaux de la mobilisation dans les semaines à venir.
La FSU revendique d’urgence la création d’un corps de catégorie B de la Fonction publique intégrant et reclassant les agent·es déjà recruté·es, parce qu’il défend une fonction publique statutaire et de carrière. Toutes les missions de service public, stables et pérennes, comme celles des accompagnant·es d’élèves en situation de handicap, doivent être assurées par des fonctionnaires.
La FSU exige un salaire minimum fonction publique de 1850€ par mois et une refonte urgente de la grille indiciaire, dont depuis juillet 2022 les deux premiers échelons correspondent au même indice plancher, avec un élargissement des espaces indiciaires pour avoir un rythme d’avancement qui permette une réelle progression de la rémunération.