Au delà du message traditionnel de solidarité adressé à l’ensemble des peuples qui luttent pour le progrès social et la paix dans le monde, la FSU appelle à poursuivre les mobilisations contre les politiques d’austérité qui conduisent à la récession et à un désastre économique et social en France comme en Europe.
Ce 1er mai est une étape et un moteur pour amplifier la mobilisation des salariés. Avec les journées d’actions du 15 mai prochain dans la Fonction publique, du 3 juin pour les retraités et des initiatives revendicatives sous des formes diverses dans de nombreux secteurs, la FSU entend poursuivre dans une démarche syndicale la plus large possible ses actions pour contraindre le gouvernement à réorienter ses choix en matière économiques et sociales.
Le bilan des élections municipales illustre le décalage entre les attentes et besoins des citoyens et les réponses du politique. Le Président de la République a entendu mais n’a pas écouté les voix des salariés. C’est d’un changement de cap dont nous avons besoin et, sans surprise, le discours du nouveau Premier Ministre ne répond pas à cette exigence.
Le gouvernement s’enfonce dans une logique économique libérale et mène une politique de réduction du « coût du travail » qui se fait au détriment des acquis sociaux et de la protection sociale, boucliers contre les inégalités et ce sans relancer l’emploi. Il se refuse à interroger le coût du capital et notamment le fait que ces 25 dernières années les dividendes versés aux actionnaires ont explosé au détriment de l’investissement productif, de l’emploi et des salaires.
La FSU condamne ces politiques qui ont échoué sur le plan économique, et engendrent de surcroît une désespérance sociale et des replis sur soi qui font le lit des idées d’extrême droite.
La FSU reste convaincue que la relance de l’emploi exige un plan socialement utile, d’investissements industriels, de sécurisation de l’emploi pour les salariés, de création d’emplois de qualité, de relance du pouvoir d’achat et de développement des services publics. L’augmentation des salaires dans le public comme dans le privé, celle des pensions et retraites, est aussi une priorité à la fois pour la reconnaissance du travail des salariés mais aussi parce que c’est un facteur d’une relance économique répondant aux besoins de la population. Elle rappelle son exigence d’une réforme fiscale juste et solidaire s’inscrivant dans une harmonisation fiscale européenne par le haut.