Les 15000 suppressions de postes annoncées sont un solde entre suppressions et créations. En réalité il y aura 19000 suppressions pour 4000 créations. Outre l’éducation les principales coupes portent sur les finances (3 000), l’équipement (1 500) et la défense (plus de 4 000er.

S’agissant de l’éducation nationale :

"-" 1 500 postes seraient créés dans le supérieur et la recherche

"-" 8 700 suppressions sont programmées dans les enseignements scolaires :

* 3 600 suppressions d’emplois de stagiaires, conséquence des baisses de recrutement en 2006, (rappelons que les résultats des concours ne sont pas connus),
* 1 800 au titre de la "démographie",
* 3000 au nom de la "modernisation",
* …

"-" pour l’instant il s’agit de chiffres globaux et la question de savoir si ces suppressions ne concerneront que les enseignants n’est pas tranchée

On se retrouve dans le même schéma que les années précédentes avec une accentuation extrêmement forte, véritable saignée dans les effectifs, véritable agression, à l’encontre des fonctionnaires et du système éducatif.

Dans l’Education nationale, qui supporte la moitié de ces suppressions de postes, "ça va se traduire par une baisse de l’offre d’options, des classes plus lourdes, des remplacements qui ne seront plus assurés et ça risque de remettre en cause le temps de travail des enseignants", a dénoncé Gérard Aschieri à la presse dès hier soir. On a un système éducatif où les suppressions se succèdent d’année en année : « il n’y a plus que l’os et on entaille l’os » "On ne peut que manifester une très grande colère, tant sur la forme que sur le fond. Tout ça est fait en catimini dans les couloirs ministériels. Sur le fond, nous pensons que le nombre de fonctionnaires n’est pas et ne doit pas être une variable d’ajustement économique", a expliqué pour sa part Jean-Marc Canon, secrétaire général de l’UGFF-CGT.

Les syndicats de la Fonction publique dénoncent, dans leur ensemble, une décision qu’ils qualifient « d’inadmissible, d’irresponsable » Les fédérations de la Fonction publique doivent se rencontrer dès la semaine prochaine pour préparer une "riposte unitaire" pour la rentrée de septembre, devant ce message envoyé par le gouvernement : « la priorité n’est plus donnée aux services publics et à l’Education ». Les syndicats s’accordent à dire que dans la Fonction publique, le gouvernement accumule les sujets de mécontentement, après l’échec des négociations salariales le 25 janvier dernier

Pour la FSU, « L’Etat en tant qu’employeur fait un plan social qui ferait hurler tous les ministres si une entreprise privée le faisait » et ces nouvelles suppressions d’emplois reviennent à "sacrifier l’avenir des jeunes".